Cela fait quelques temps que je choisis de traquer une espèce marine singulière pendant les beaux jours : le chinchard !
Le chinchard est un poisson de la famille des caranguidés et du genre trachurus. Il existe une multitude d’espèces dont les principales sont les trachurus méditerraneus, trachurus trachurus et trachurus japonicus. Les noms vernaculaires sont nombreux : chinchard, saurel, sévereau … Ce poisson (Aji en japonais) est une cible de choix au Japon et sa pêche est recherchée. Tout un monde de matériel, de cannes, d’accessoires lui est dédié. C’est ce qu’on appelle l’Ajing ou aji fishing. L’approche japonaise consiste à projeter de micro-leurres (parfois à l’aide de lests spécifiques), puis de les animer correctement à la bonne hauteur d’eau.
J’ai choisi d’utiliser le Powertail : le coloris Silver Glitter m’a particulièrement séduit ! Je suis resté dans la densité Slow et j’ai varié les grammages, en alternant essentiellement entre le 4,8g et le 8g.
Les spots :
Les entrées de port, les digues et les intérieurs de port sont des zones à privilégier. Les chinchards sont des poissons actifs à la tombée de la nuit et sont à ces moments en recherche de proies. Ils vont « rentrer » dans les ports à la poursuite de bancs de poissons fourrage. Notre pêche est donc une pêche d’interception.
Les montages et le matériel :
J’ai opté pour la gamme Perfect Link light (couleur rose) ; tresse, fluoro et agrafes formant un ensemble adaptée à cette pêche.
Les animations :
Les japonais sont de véritables spécialistes de l’aji et ont développé une gamme d’animations spécifiques.
Pour démarrer, une récupération en linéaire donne un bon aperçu de l’activité des poissons. Ensuite, je varie les vitesses et je n’hésite pas à laisser retomber le Powertail, tel un poisson blessé : c’est à ce moment précis que la plupart des attaques surviennent ! Une animation plus sèche, en dents de scie, peut aussi décider des poissons plus difficiles.
Le combat et la mise au sec :
Sur ligne fine, l’aji offre un défense plus que remuante !
Très vifs et frétillants, les décrochés sont nombreux : prenez soin de régler votre frein « léger », quitte à ce qu’un joli spécimen vous prenne quelques mètres de tresse.
Ramenez votre prise relativement vite, canne basse pour éviter des sauts ou des appuis à la surface de l’eau.
La prise en main est délicate car le chinchard est plutôt « piquant » : les japonais possèdent des pinces spéciales qui permettent de le saisir par les flancs.
Pour conclure, l’ajing offre de beaux moments au bord de l’eau et il n’est pas rare de tomber sur un banc d’individus affamés entrainant à chaque lancer le sifflement de votre frein ! Cette pêche permet aussi de déplacer les fortes pressions de pêche estivale sur une espèce plus méconnue mais dont la défense sportive sur ligne fine vaut le détour !
La météo :
soirées d’été, température autour des 25 °C. Un léger vent de terre est plus prometteur.
Les courants :
un courant sortant est à privilégier.
Le montage et le leurre :
agrafe en palomar pour permettre un changement rapide de Powertail.
Les résultats :
une fois le spot trouvé, une moyenne de 5-6 poissons par heure de pêche. Souvent, un banc présent … et beaucoup de plaisir !