Visite des magasins de pêche
Quand on essaie de découvrir de nouveaux secteurs de pêche, ou de nouvelles techniques, il peut être intéressant de passer voir les magasins de pêches locaux et de discuter avec le commerçant ou le client. Parfois, certains échappent un coin de pêche sympa, mais faut pas s’leurrer (« la pognes-tu? »).
En achetant un peu de matériel pour la pêche de la plie, nous réussissons à obtenir un peu d’informations que nous mettons en pratique relativement vite. Pour ce début de journée, ce sera pêche relax du maquereau et de la plie sur un quai. Et devinez quel appât il faut utiliser pour la pêche du poisson plat… je vous le donne en mille… le vers de terre.
Pêche de la plie
Comme le suggère cette photo, la pêche de la plie est une pêche de patience. En fait, je dois l’avouer, on se fait un peu « suer », une chance que nous sommes tous les deux. Le montage est relativement simple, un plomb à l’extrémité de la ligne et un ou plusieurs hameçons plus haut. Un montage de surfcasting tout ce qu’il y a de plus simple. On joue sur le grammage du plomb en fonction des courants.
Dés notre arrivée, nous avons des touches très nerveuses et inferrables. Nous enchaînons les ratés, c’est très frustrant! Je finis par m’accrocher dans le fond, mais ça décroche et je remonte… ce que je pense être une anémone. Ça donne une photo plutôt cocasse au final. Les touches se répètent puis nous finissons par prendre un premier poisson et surprise, je ne connais pas du tout cette espèce! Nous regardons dans un guide et il s’avère que c’est une tanche tautogue. J’avais eu comme indication que c’était un « shack » (pardon????) ou une « carpe » (ok????). En France, on connaît mieux ce poisson sous le nom de « vieille ».
Une touche plus lourde et une défense qui l’est tout autant. Nous finissons enfin par obtenir le poisson désiré, soit la plie canadienne. Un des objectifs secondaires réussi et je coche deux espèces de plus dans mon carnet de pêche. J’en suis à 59 espèces différentes, pour celles dont j’ai réussi à me souvenir. Malheureusement, ce poisson ne repartira pas, car l’hameçon est accrochée trop profondément. Laissez-moi vous dire que c’est très bon! Nous nous essayons au maquereau, mais rien. Les gens de la place nous disent qu’il n’est pas encore arrivé et on se fait vraiment suer! Ces pointes de roche que nous voyons sont vraiment tentantes pour le bar rayé. L’appel du bar est plus fort, nous quittons notre quai sans regret!
Le bar se fait désirer
Nous enfilons nos waders et descendons une pente abrupte pour accéder au bord de plage. Du quai, nous pouvons observer une belle pointe de roche et des vagues s’écrasant dessus. Super, ça sent bon le bar. Mais un problème s’impose, nous enchaînons les lancers et toujours rien. Nous longeons la plage, changeons de leurres (couleur, modèle, grosseur), mais toujours rien. Des pêcheurs de bar s’agglutinent sur une digue, lancent des leurres, mais rien n’y fait. Nous les regardons un moment, mais prenons la décision de nous isoler un peu sur une autre digue. Cette dernière conduit jusqu’à l’entrée d’un petit port. Et là, c’est le drame… nous enchaînons les bars, ils mordent à nos Crazy Sand Eel 150 comme des fous! Nous tentons de changer de leurres, mais il semble que la couleur dorée soit la seule et l’unique qui les intéresse, sur une tête plombée de 10g.
L’action de pêche se résume à laisser couler le leurre jusqu’au fond et à le ramener en relevant la canne avec une grande amplitude, puis à le laisser retomber sans aller jusqu’au fond. Le seul hic, ce soir là, c’est la taille des poissons qui est plutôt petite, avec des poissons entre 25 et 40 cm. Nous nous motivons pour une session de nuit en big bait.
Session de nuit et gros leurres
Nous retournons à notre tente pour nous équiper d’une lampe frontale. Nous récupérons nos gros leurres Crazy Sand Eel 220 et Black Minnow 200. Les couleurs que nous avons sélectionnées est le doré et le rose fluo. Laissez-moi vous faire une confidence, mais la sensation d’être dans l’eau au cœur de la nuit, toute lumière éteinte est plutôt spéciale. Un petit secret, j’ai ajouté dans le Crazy Sand Eel une capsule contenant des billes. L’idée est simple, en plus des vibrations du leurre, je me suis dis qu’ajouter du bruit aiderait le bar à trouver le leurre et donc à attaquer dans la noirceur.
En ce qui concerne le Black Minnow grand format, la couleur rose fluo a été choisie, le but étant toujours le même, tenter de faciliter le repérage du leurre pour le bar. Nous nous sommes dit qu’avec le peu de lumière ambiant, soit noir avec les éclairages du pont au-dessus de nous, une couleur vive pourrait aider. Nos deux idées ont eu du succès comme le démontrent ces photos. L’utilisation de gros leurres a été un franc succès. N’hésitez donc pas à augmenter la taille de vos leurres. J’aurais eu des tailles supérieures que je les aurais utilisées.
Nombre de bar du séjour = 19 poissons