Comme la plupart des lundis de l’année, je profite de mon jour de repos hebdomadaire pour pouvoir aller au bord de l’eau. Il est 7 heures du matin, une journée magnifique se prépare et je suis chaud bouillant à l’idée de passer la journée au bord de l’une de mes rivières préférées, la « rivière d’Ain ».
Le soleil est là, il n’y a pratiquement pas de vent (très rare ces derniers temps), et les débits de la rivière sont parfaits ! Je décide donc d’attaquer ma journée en pêche à vue. J’arpente plusieurs kilomètres de berge sur trois postes différents que je connais bien. Je sais où se trouvent de beaux poissons ! Au bout de presque 5 heures de traque, je compte seulement deux petits poissons de vue. Je ne les ai même pas attaqué par peur de faire fuir un plus gros poisson qui sans doute est en poste juste au-dessus. Il est midi, l’heure du « casse-croûte » est là. Je suis un peu déçu de cette matinée j’en attendais beaucoup plus !
Ce n’est pas grave il me reste encore toute l’après-midi ! Je profite de ce moment pour contacter mon pote Romain, pour lui demander s’il veut me rejoindre. Il est dispo, le rendez-vous est donné. Je suis d’attaque pour ce deuxième round !
Nous voilà au bord de l’eau. En descendant pour se rendre sur le spot, nous nous arrêtons peigner une petite veine d’eau où je prends une petite perche au ventre énorme !
Ça y est, nous sommes sur le poste et nous attaquons à remonter la berge doucement mais sûrement. L’un prospecte la bordure, l’autre pêche le large. Nous pêchons ainsi tout en échangeant régulièrement de place pour pouvoir être sur de passer sur des poissons de manière différente. Personnellement j’alterne entre le Power Tail 64mm Black Gold en Slow pour pêcher la bordure, et un Black Minnow 120 Ghost Minnow que je destine plutôt à la pêche du large. Il est bientôt 17 heures et aucuns de nous deux n’a eu la moindre touche ou le moindre suivi. Nous contournons un gros buisson, j’opte alors pour un Black Minnow 90 kaki pailleté avec sa tête plombée shore. Je lance mon leurre à une bonne vingtaine de mètres de moi, prends contact avec le fond, puis commence à le faire planer juste au dessus de celui-ci. Pas le temps de mettre deux tours de manivelles que je me prends une énorme sacoche dans la canne ! Un gros ferrage ! C’est pendu, YES ! Enfin le poisson que j’attendais ! Les coups de tête du poisson ne mentent pas, c’est un beau poisson ! Il se rapproche de moi, je l’aperçois, ça y est ! J’annonce un bloc à Romain, il s’empare de son épuisette, le poisson monte en surface et se met à tourner sur lui-même à une vitesse ahurissante ! Romain se jette sur le poisson et me louche cette magnifique truite comme un chef ! Je laisse échapper un cri de victoire, de soulagement !
Nous sommes vraiment super content, nous n’avons rien lâché et cette magnifique fario nous récompense tous les deux ! Ce poisson est un lingot, nous prenons le temps de le contempler quelques secondes dans la grande épuisette de Romain. Nous mesurons ce poisson à 62 cm !
Quelle joie, c’est un nouveau record pour moi, je suis aux anges !
Une rapide séance photo pour immortaliser ce moment magique, et je remets gracieusement cette pépite dans son élément. Un moment que j’apprécie, signe de respect envers mon adversaire. Elles se font rares, respectons les. Avec tout ce que le monde humain leur inflige aujourd’hui, leur rendre la liberté est bien la moindre des choses !
Après ce magnifique moment, nous reprendrons notre quête pendant presque 2 heures, malheureusement sans suite. La journée se termine, nous rentrons chacun chez nous avec de belles images en tête.
Cette rivière fait mal ! Que ce soit mentalement, ou même physiquement. Elle est capable de vous mettre à genoux, mais elle peut également vous donner ce pourquoi vous vous levez chaque jour pour aller à la pêche. Et c’est pour cela que j’y retourne ! On ne sait jamais à l’avance ce que la rivière va nous offrir. Et c’est peut-être aussi bien comme ça non ?
A bientôt, gardez la pêche et n’abandonnez jamais !