LA PÊCHE DU DORÉ DANS LA BAIE JAMES
Alors que tout le Québec publie des photos de doré sur les réseaux sociaux en ce début de printemps, j’attends l’ouverture avec impatience et chaque publication fait grandir ma frustration ! Vous trouverez dans ces lignes un compte-rendu de mon ouverture en juin 2021.
Ça y est, le jour J est arrivé. Nous sommes le 1er juin dans la baie James, j’avais tellement hâte de faire cette ouverture sur la Eastmain, rivière qui se situe en aval d’un barrage d’Hydro-Québec.
Juste pour vous mettre en contexte, la section de rivière pêchée est plutôt courte du fait de la présence du barrage Eastmain. Par conséquent, la portion est juste alimentée par une petite rivière nommée la rivière à l’eau claire.
C’est un de mes endroits préférés pour la pêche du doré. Il y a un fort courant qui longe un amas de roche d’un bord et un autre moins fort et moins large de l’autre bord. Un seuil laisse passer un filet d’eau entre les deux, en gros l’ensemble crée comme une fosse dont la profondeur avoisine au plus creux les 4 mètres. Les dorés peuvent être un peu partout, mais le pied du seuil est définitivement l’endroit qui paye le plus avec les plus gros spécimens. L’astuce consiste à présenter le leurre exactement là, proche du fond.
Je pense que les dorés se collent au fond pour ne pas dépenser trop d’énergie à nager dans le courant. Bien sûr, il y a une notion de dépense d’énergie versus le gain qu’amène la chasse, en cas de succès. De plus, le courant travaille pour eux en amenant des proies.
Nous, pêcheurs, devons faire une présentation qui imite une proie qui tombe du seuil ou qui est désorienté par le courant. C’est donc une pêche à gratter et le défi consiste à utiliser une tête plombée qui offre un bon compromis entre atteindre le fond malgré le courant et avoir un temps de descente assez long pour attirer l’œil de nos chers dorés.
Le combo qui a rapporté le plus a été le Mud Digger, sur une tête plombée de 10g. J’ai essayé de descendre à 5g, ce qui m’a rapporté du poisson, mais cela ne me permettait pas d’aller au fond efficacement dans la portion plus proche de la veine d’eau principale. Donc la tête plombée 10g est la plus adaptée. Au niveau des couleurs, les coloris naturels étaient supérieurs. En effet, le Kaki, le Ghost Minnow, le Purple Glitter et le Wakasagi furent le choix des dorés. Les coloris Jaune ou Orange étaient très en-dessous en termes d’efficacité pour le même grammage et leurre.
J’ai grossièrement utilisé deux manières de pêcher, une de ces deux méthodes était la verticale directement sous le bateau avec très peu d’action de canne, je laissais le courant travailler pour moi comme pour les dorés.
L’autre méthode qui m’a rapporté consistait à lancer, prendre contact avec le fond, faire de courtes récupérations au moulinet et reprendre de suite contact avec le fond. Encore une fois, très peu d’action de canne.
À l’occasion, j’ai toutefois fait tressauter le leurre sur le fond à la manière d’une proie agonisante en utilisant quelques très légers coups de scion. De cette manière, je pouvais littéralement enchaîner les poissons, un doré à chaque lancer, c’était incroyable. Je ne sais pas si c’est mon imagination qui m’a joué des tours, mais après plusieurs captures on aurait dit qu’ils comprenaient ce qu’il se passait.
Je n’avais plus de touches dans ces moments-là ! Donc je change de leurre ou j’ajoute de l’attractant. Si je change de leurre, je reste sur des tailles et des grammages similaires (autours de 10g et coloris naturels), j’ai utilisé le Black Minnow 90 et un leurre dédié plutôt à la pêche en mer, le Crazy Sand Eel taille 100. Ces changements faits, les touches revenaient, puis au bout d’un moment je revenais sur mon Mud Digger.
Période : Juin 2021
Localisation : Baie James (Canada)
Espèces visées : Le doré
Profondeur de pêche : Entre 2 et 4 mètres d’eau
Couleur de l’eau : Légèrement teintée
Les leurres utilisés : Mud Digger 90, Black Minnow 90 et Crazy Sand Eel 100
Type d’animation : Pêche verticale et pêche en linéaire