QUAND ÉTÉ RIME AVEC COMPLIQUÉ
Même en vacances je n’ai pas eu trop le temps de sortir rendre visite à mes petites copines les truites. Je profite donc d’un créneau ce dimanche en fin d’après-midi pour voir si la baisse des températures et les forts orages de la semaine dernière ont fait sortir quelques belles farios de leur cachette estivale. Une fois arrivé sur place, je m’aperçois que les eaux sont claires comme du Bologne. Ça va être compliqué et il va falloir se la jouer fine et user de discrétion.
Pour ça, mon nylon en 16% et un petit Power Tail 30 mm dans sa version Slow devrait être assez discret et surtout efficace sur des poissons éduqués de fin de saison. Je fais rapidement sortir un joli poisson posté sous la berge creuse devant moi, mais la belle ne fait que donner un coup de gueule dans mon leurre. Et comme souvent, sur des poissons éduqués, elle ne remontera pas.
Le même scénario se répétera plusieurs fois lors de la session, des touches de réaction qui font que le poisson ne se pique pas (grrrrr, ça a le don de me mettre en rogne ça). Je progresse dans le lit de la rivière en ouvrant bien les yeux, mais je ne vois aucun poisson posté en pleine eau. Je m’applique donc à peigner tous les coins propices même les plus insignifiants : les petites retournes où il n’y a que 20 cm de profondeur, le long des berges creuses, les couloirs d’herbiers, les fosses, les petits rapides.
En étant précis dans mes lancers je filocherai 2 jolies truites d’une trentaine de centimètres. Petit aparté sur mes photos : depuis cette saison, quand je suis seul à la pêche, je sors le moins possible les truites de mon épuisette pour faire les photos, je préfère nettement les laisser tranquille dans mon filet et dans l’eau. Ainsi, après une rapide séance photo, les poissons repartent en pleine forme dans leur tanière.