BLACK CAT AU BLACK MINNOW
C’est grâce à l’invitation d’un ami que cette sortie a été rendue possible et s’est réalisée. Après m’avoir vanté sa rivière avec ses brochets et ses silures, nous arrivons enfin à fixer une date pour tenter de pêcher ces poissons de Loire en float-tube ! La rivière m’est totalement inconnue et je me laisse guider par mon ami pour ce qui est du matériel : une canne casting pour le brochet et le silure, et une spinning « passe-partout ». Celle-ci me permettra d’être polyvalent pour les moments plus creux afin de s’amuser sur chevesnes et perches. Question leurres, je me débrouille : Black Minnow 200 et 160 pour ce qui est de sieur Esox et pour ces messieurs à moustache, quelques Mud Digger accompagnés de tête plombées en 5 et 10g pour les perches.
Concernant la météo, ce n’est pas fabuleux : grand soleil, plus de trente degrés et ce n’est pas le vent annoncé qui risque de nous aider pour la suite des événements, mais on aime les défis ! Je pars donc dans l’optique de pêcher les moustachus plutôt que les grandes dents. Armement des Black Minnow en conséquence : tresse à bas de ligne en 100 centièmes avec anneaux brisés de résistance 70 kg (au cas ou un hameçon viendrait à faiblir pour le changer rapidement). Je monte un hameçon triple taille 1 pour le Black Minnow 160 accompagné de sa tête plombée Shallow en 15g. J’opte pour un hameçon taille 2/0 pour le Black Minnow 200, tête plombée Shallow 30 g. Les triples sont volontairement accrochés sur le dessous pour ne pas déséquilibrer le leurre et permettre de conserver la nage naturelle du leurre.
Premier jour
Après la recherche d’un spot de mise à l’eau, nous jetons les bouées sous le soleil qui frappe déjà fort. Je vais vraiment viser les fosses afin de chercher quelques poissons tapis dans la fraîcheur des profondeurs. Un tour rapide avec mon sondeur m’indique un creux de 6 m, quelques échos intéressants. Je vais poncer méticuleusement toute cette zone en jonglant entre le Black Minnow 160 Kaki et le 200 coloris Red District. Rien de rien. Puis un homme sur le bord me dit qu’il a vu un gros sujet se baladant sur la bordure, la veille, en pleine journée. Changement de plan ! Nous prospectons les bordures des frondaisons et de la Jussie, avec une profondeur max d’1m50, et avec ce soleil qui frappe je ne suis pas confiant. Je finis par repérer un bel arbre mort couché dans l’eau en aval et qui me plaît déjà plus : c’est plus creux avec un peu de courant. Premier lancer devant mais toujours rien. Je dérive parallèlement à l’arbre. Le Black Minnow atterrit sous une branche, en plein dans l’arbre à 20m de moi. Le leurre se pose au fond et rien ne le retient ; déjà, le spot est propre ! Une traction violente pour réveiller les éventuels habitant de la niche, puis je laisse couler sur quelques centimètres, BOOM ! Le ferrage est équivalent à la violence de la touche, le poisson file dans sa cache et la tresse frotte sur les branches. Chose peu appréciable. Je lui demande gentiment de faire un créneau puis un demi-tour en pleine eau pour terminer tant bien que mal le combat en zone plus calme.
Ce sera la seule et unique touche de la journée, à ne pas rater. Nous misions sur le coup du soir mais rien à déclarer sur la soirée, dur dur.
Deuxième jour
Après une nuit de réflexion, nous optons pour un changement de poste et petite descente de la Loire. Nous verrons plusieurs silures dans le même style de poste que le jour précédent mais aucun n’a voulu jouer avec nous. Puis le vent s’est levé d’un coup et a mis les brocs en activité. Malheureusement les frappes ne sont pas franches et souvent au raz du float. J’entends mon ami rager : « gros poisson perdu ! ». On peste, les insultes fusent, on décroche, on prend des grosses touches mais rien à faire, nous n’arrivons pas à déclencher sérieusement ces poissons. Ce sont, au final, plus d’une dizaine de poissons différents que nous ratons en changeant de techniques et de leurres, chats noirs que nous sommes. Nos leurres sont lacérés mais les brochets toujours dans l’eau. Nous terminerons cette deuxième journée un peu déçus, mais confiant pour la prochaine session car OUI on reviendra, maintenant que l’on sait où ils sont.