MA FERMETURE SANDRE EN BRETAGNE
Le week-end du 31 janvier sonnait la fin de saison pour nos compagnons de jeu, les carnassiers. C’était l’occasion pour moi d’aller traquer le sandre une dernière fois avant de les retrouver en juin. Comme pour chaque ouverture et fermeture, j’aime marquer ce week-end sur des nouveaux spots à la rencontre de potes. Je me dirige cette année vers la Bretagne avec en ligne de mire Rennes. Après 4 heures de route, j’arrive enfin en terre promise, direction le canal d’Ille et Rance pour faire un état des lieux des spots. Très peu de surprise à ce niveau-là, une eau teintée et un débit assez élevé provoqué par les dernières fortes précipitations. Une fois mes deux acolytes bretons retrouvés, Paul et Yohan, on se dirige sans perdre de temps vers une écluse repérée la veille par Yoyo. On essaie de cibler des spots marqués par des amortis ou des zones de calme. L’écluse de Yohan est parfaite en tout point, elle nous offre une petite sortie d’eaux créant une cascade suivie d’amortis.
La stratégie va être de jouer avec cette petite cascade pour laisser dévaler le leurre dans le courant jusqu’à atteindre la zone de calme. Je commence toujours à pêcher d’amont en aval, l’idée est simple, j’essaie d’imiter un poisson qui sera sonné par le tumulte de cette cascade et dévalerait le courant en mauvaise position. Le sandre, la tête dans ce courant, n’a plus qu’a réceptionner la proie sans se fatiguer. Pour mettre en place ceci, je me dirige sur un Mud Digger Chartreux pour pallier l’eau teintée. Le tout accompagné d’une tête plombée en 5g pour le laisser planer le plus longtemps possible dans le courant. Niveau animation, c’est simple et efficace. Je prends contact une première fois au milieu de la chute d’eau et je vais essayer de retoucher le fond le moins possible. La canne à 45°, j’effectue de légères tirées vers le haut pour décoller le leurre et je le laisse prendre le courant tout en récupérant ma bannière en moulinant gentiment et en accompagnant la descente avec ma canne. Le but est de laisser le leurre descendre et remonter la couche d’eau, porté par le courant en jouant avec votre canne.
Mon jeu préféré commence, Yohan sort rapidement un petit sandre et en profite pour nous chambrer copieusement. Mais il n’aura pas le temps de savourer longtemps sa prise que ma stratégie paye et m’offre à mon tour un petit sandre. C’est coffré, net et propre. Ce n’est pas un monstre, mais il me conforte dans ma stratégie et débloque le compteur. La partie est officiellement lancée. Mais dans la pêche du sandre, rien n’est jamais acquis et l’action précédente peut devenir obsolète 15 minutes plus tard. C’était malheureusement mon cas. Plan B, je choisis de lancer d’aval en amont pour remonter le courant et m’appuyer sur celui-ci pour ralentir ma descente.
Une éclaircie pointe son nez, j’en profite pour changer de coloris et je passe sur un Mud Digger coloris Kaki toujours en tête plombée 5 grammes. Même schéma que pour mon animation précédente, la seule modification, c’est mon action de canne, celle-ci sera toujours à 45° mais cette fois-ci statique. Je vais jouer uniquement avec mon moulinet. Le courant et le contrôle de ma bannière fera le reste. Choix payant, j’obtiens très rapidement un deuxième sandre qui me permet de prendre l’avantage sur mes deux zozos. À mon tour de chambrer ! La fin de journée s’amorce et le soleil commence à baisser rapidement, il est temps de se concentrer et de faire le break. En vue de la baisse de luminosité, je repasse sur un Mud Digger Chartreux pour faire la différence et je reste sur un peignage d’aval en amont. Après deux passages dans la zone de calme, je me fais stopper à la frontière d’une veine de courant, enfin un client intéressant ! Il m’aura coffré mon leurre correctement. Troisième poisson sur le gong, il était temps ! Trois poissons qui me donnent la victoire, le contrat est rempli. Revanche à l’ouverture les gars !
