PÊCHER LE SANDRE L’ÉTÉ
Un des plaisirs de la pêche réside en partie dans la part d’aventure qu’une sortie de pêche procure, rien n’est jamais vraiment écrit. A l’origine ça devait être une session sandre sur un lac de barrage mais un imprévu nous oblige à choisir un spot plus proche de la maison. Direction donc notre joli fleuve avec Romain, rendez-vous à 5h30 au bord de l’eau, ça pique un peu mais les sandres appartiennent à ceux qui se lève tôt !
Quand on parle de pêche du sandre on pense souvent automne ou hiver, mais le mois de juin est une période à ne pas négliger : les poissons sortent de la fraie, ils peuvent à nouveau s’alimenter normalement. Et ça tombe bien le fourrage est abondant, il y a donc de grandes chances de tomber sur des poissons actifs. On commence par pêcher un plateau compris entre 3 et 6m à l’abri du courant, les touches arrivent assez rapidement, ce sont de petits poissons, ils font plaisir et mettent en confiance. De plus, l’activité en surface des poissons blancs est assez hallucinante, il y a quelque chose à faire.
On varie le grammage, la taille et les couleurs pour trouver la combinaison la plus prenante. On part avec comme base le Black Minnow 120, avec la tête plombée Shore en 12g pour les zones peu courantes ou peu profondes, et la tête Search en 18g si la profondeur ou le courant sont plus importants. Pour les coloris il ne faut pas hésiter à tester tout le panel disponible, pour moi, il n’y a pas de conditions particulières pour l’utilisation de telle ou telle couleur, le sandre est un poisson très lunatique et il ne perçoit pas les couleurs de la même façon que nous… Je classe les coloris en 2 catégories, les naturels et les autres, avec une sous-catégorie pour ces derniers, avec ceux réagissant aux UV.
Le premier poste ayant été bien peigné, on décide d’aller sur un second avec une configuration similaire. Il nous a déjà rapporté pas mal de poissons par le passé, mais hormis 1 ou 2 timides touches il ne se passe pas grand-chose… Il est temps de se poser les bonnes questions. Je décide de retourner sur le premier secteur et de l’aborder différemment, ayant observé de l’activité dans les veines d’eau limitrophes. Il pourrait être intéressant de prospecter des zones plus courantes. On se place en statique face au poste, on commence à peigner la zone en linéaire et il ne faut pas longtemps pour que Romain se prenne une belle touche juste en bordure des herbiers. C’est un poisson correct qui rentre dans l’épuisette, celui-là il fait plaisir ! Good job Romain !
Ni une ni deux je lance plus proche des herbiers et je me fais sanctionner à la descente par une grosse touche qui ne laisse pas de doute, allez hop et de 2 ! Et là c’est juste l’euphorie, pratiquement à chaque lancer c’est un poisson ou une touche manquée, le jeu consiste à lancer au plus proche des herbiers sans les toucher et de se préparer à une violente touche. La pêche se passe dans 2 à 3m d’eau, on est en 18g mini, vu l’agressivité des poissons il ne faut pas hésiter à les provoquer, et les couleurs fluo (Zeste de Citron entre autres) font le boulot à merveille, au final ce sera plus d’une douzaine de poissons avec une taille moyenne de 60-65cm que l’on enchaînera en moins d’une heure, un régal !
Le soleil commence à pointer le bout de son nez et les touches ralentissent, on va tester ailleurs, mais sans grands succès. Sur le chemin du retour on repasse vite fait sur le hot spot et Romain clôturera cette superbe matinée avec devinez quoi ? Un joli sandre ! La magie du sandre a encore opéré, on est aux anges, nous étions venus sans trop savoir ce qui nous attendait et on a été plus que servis, vivement la prochaine 😉