– Philippe – Ambassadeur depuis 2013 –
L’occasion m’est donnée ici de vous parler du choix des différents coloris et de vous aiguiller quant à leur utilisation : lesquels choisir, où et quand ?
En premier lieu, je tiens à préciser que nous plongeons dans un milieu qui n’est pas le nôtre (l’eau !) ; l’incompréhension actuelle de nombreux facteurs ne nous permet pas de répondre à cette question avec une vérité absolue ; il y aura toujours des exceptions, des surprises qui remettent notre analyse en question et qui transforment notre passion en recherche constante d’améliorations…sans jamais en voir le bout…Bref, c’est aussi un des facteurs qui fait, je pense, que nous y soyons si accros !
Toutefois, aujourd’hui les scientifiques s’accordent à dire que les poissons voient bien en couleur ; de par la forme de leur cristallin, nos amis à écailles auraient une vision plutôt floue à grande distance mais qui deviendrait beaucoup plus précise en se rapprochant de sa proie. En ce qui me concerne, je reste persuadé du pouvoir attractif des couleurs sur nos partenaires de jeu ; d’où l’importance de choisir la teinte adaptée et d’en posséder un minimum de choix.
La règle de base est « plus l’eau est claire, plus la couleur du leurre doit être discrète. » Notre choix se dirigera donc vers des leurres au coloris imitatif. Les Blacks Minnow me donnant de bons résultats par ces conditions sont par exemple le blanc, le kaki où le bleu pailleté. Ce sont aussi des coloris que l’on utilisera sur des zones sur-pêchées, c’est-à-dire sur des poissons éduqués et peu mordeurs.
Inversement, plus l’eau est teintée, plus la visibilité du poisson sera faible (ennemies des chasseurs sous-marin, ce sont toutes ces particules en suspension qui troublent l’eau). Notre choix se portera sur des couleurs plus visibles, des alliances de coloris flashis qui pourraient laisser plus d’un pêcheur perplexe à la vue de sa robe carnavalesque ! Et pourtant…nous parlons bien ici de signaux incitatifs et de leurres qui ont largement fait leurs preuves. Sur le podium nous retrouvons le Black Minnow vert/orange, l’orange/jaune et le jaune/blanc.
Enfin, dans les eaux très chargées (chocolat après un orage par exemple), on considère que les couleurs sombres offrent la meilleure visibilité. C’est ici le cas pour le Black Minnow rose/noir.
D’autres codes visuels peuvent ajouter de l’attrait à vos leurres ; c’est le cas par exemple d’un signal sang (Black Minnow avec une queue rouge), de la présence de paillettes ou bien même d’un ventre transparent. La profondeur de pêche est elle aussi à prendre en compte : n’oublions pas que plus on descend, moins les couleurs sont visibles !
Pour conclure, je rappellerai que le résultat de l’équation « poisson dans le vivier » est aussi la combinaison harmonieuse d’autres facteurs, comme la vitesse et le mouvement d’animation, le choix du poids et de la taille du leurre, son signal vibratoire ou bien même olfactif… Mais ceci est une autre histoire que j’essayerai de traiter dans un nouveau chapitre !
Bonne pêche,
Philippe