MAHI MAHI AU PAYS BASQUE
Le Pays Basque est renommé pour son paysage, sa gastronomie et son été indien, mais parfois, il peut réserver quelques surprises, et pas des moindres.
Oui ! Vous avez bien lu le titre de ce report : « MAHI MAHI AU PAYS BASQUE ». Pour résumer, le mahi-mahi, aussi connu sous le nom de daurade coryphène, est une espèce pélagique que l’on retrouve dans les eaux chaudes des trois principaux bassins océaniques : l’Atlantique, l’Indien, le Pacifique, et même en Méditerranée. Cette espèce effectue des migrations très étendues.
Vous avez donc compris qu’il est très rare d’observer ce poisson au large de nos côtes. Je ne suis pas un scientifique pour vous expliquer la raison de sa présence, mais celle-ci est certainement liée au réchauffement climatique
Nous sommes en septembre, un mois habituellement calme pour la pêche au thon rouge. Cependant, il est toujours possible de réaliser de belles prises de listaos (bonites à ventre rayé).
C’est pourquoi, j’opte souvent pour une approche légère en termes de matériel, utilisant une canne de lancer de 10-40 g. En ce qui concerne les leurres, il est inutile de souligner l’efficacité de notre cher Crazy Paddle Tail en 120mm et 150mm sur les listaos.
Cela peut sembler incroyable, mais ce leurre souple reste très résistant aux attaques des listaos grâce à sa matière plus rigide par rapport à certains autres leurres disponibles sur le marché.
Accompagné de mon père et d’un ami, nous avons bénéficié d’une météo idéale : une mer calme, pas de houle et une légère brise venant de la terre.
Depuis quelques jours, des rumeurs concernant la capture de daurades coryphènes circulaient et n’ont pas été ignorées. Afin de les cibler, nous avons décidé de partir à la recherche du moindre objet flottant, qu’il s’agisse de souches d’arbres, de bouées météo ou de pavillons de pêche.
Ces objets flottants abritent généralement de nombreuses espèces marines, notamment notre amie à la robe jaune, verte et bleue.
Toute une matinée s’écoule sans voir ne serait-ce qu’un seul tronc d’arbre à l’horizon. Le désespoir se lit dans les yeux de mon père, quand soudain, il me semble apercevoir une forme étrange à la surface de l’eau.
Mon ami confirme qu’il s’agit bien d’un gros morceau de bois dérivant. Je stoppe alors le bateau à une distance suffisante pour pouvoir lancer. Mon ami essaie en premier avec un Popper, mais aucun signe de vie autour de cette branche.
Au même moment, mon père lance à son tour un Crazy Paddle Tail 150mm, équipé d’une tête plombée OffShore de 20 grammes.
FIIISH ON ! Une animation linéaire assez rapide a été suffisante pour déclencher l’attaque de cette douce des îles. Vous pouvez imaginer la joie sur le bateau lorsque nous avons vu cette torpille saisir le Crazy Paddle Tail, sauter dans tous les sens dans l’espoir de se défaire du leurre, et ses congénères présentes derrière elle par dizaines.
J’ai alors coupé le moteur pour les maintenir sous le bateau. Le banc était là, tournant en rond sous la coque. En action verticale, elles ne morde pas ; il fallait vraiment lancer notre ligne à quelques mètres et la ramener à grande vitesse pour provoquer une touche.
C’est incroyable comment la pêche en mer peut basculer d’une minute à l’autre ! Après une petite heure de dérive avec les poissons qui nous suivaient sous le bateau, il fallait bien que cela prenne fin. Nous sommes donc partis à la recherche d’un autre objet flottant, mais en vain ! Un retour au port dans la joie et la bonne humeur. Une bière, un debriefing et des souvenirs plein les yeux.