La pêche en Stand Up Paddle, c‘est le moyen de pouvoir allier sport et discrétion. C’est aussi une possibilité d’avoir accès aux endroits où les bateaux n’ont aucun moyen d’approcher.
Mon report pêche SUP (Stand Up Paddle) se passe dans le Morbihan. J’ai tourné non loin de Guidel Plage/Lorient. Il faut bien choisir son créneau météo car les conditions peuvent vite rendre votre session désagréable voire dangereuse.
J’ai passé les mois de mai et juin à tourner sur cette zone du Morbihan pour ce premier ressenti pêche en Stand Up Paddle. J’ai pris beaucoup de plaisir à pêcher sur mon Stand Up Paddle gonflable. J’ai pris de nombreux jeunes bars, mais pas que, j’ai aussi eu la chance de pouvoir sortir quelques jolies pièces toujours dans l’esprit « Catch and Release » (attraper et relâcher).
Ces poissons mesuraient de 15 cm jusqu’à un peu plus de 80 cm.
En l’espace de ces deux mois, j’ai eu l’occasion d’attraper plus d’une cinquantaine de bars sans pour autant y aller tous les jours. J’ai relâché une grande partie d’entre eux, sauf un. C’est une grande satisfaction pour moi de pouvoir cuisiner mon propre poisson. Même si dans certains endroits en Bretagne la pêche au bar y est plus aisée, ce poisson fait l’objet de prélèvement très important, notamment par les pêcheurs professionnels, et se voit devenir assez rare sur quelques endroits de notre bout du monde. C’est pourquoi nous privilégions le « No Kill » ou encore « Catch and Release ». J’ai beaucoup de plaisir à traquer ce prédateur souvent difficile à leurrer et très combatif, à tel point qu’il peut à tout moment repartir d’un seul coup de queue vers les profondeurs.
Une anecdote ?
Me voilà en combat avec un joli bar en direct de mon Stand Up Paddle gonflable. Il arrive tout doucement non loin de mon SUP. Je prends mon bas de ligne et le fait monter à bord de mon RRD 12 ‘6 Inflatable. Pendant quelques secondes j’ai cru que ce serait facile. Il se mit tout à coup à se débattre très fort dans tous les sens et dans l’action, son arête dorsale était déployée. Il a réussi à planter celle-ci en plein milieu du SUP. Quelques secondes plus tard, voyant mon Paddle se dégonfler (même vision qu’une chambre à air de vélo dans l’eau, après avoir roulé sur une épine), je réussi à enlever l’hameçon au bord de sa gueule. Il s’est débattu de nouveau et m’a entaillé le genoux avec ses ouïes (lames de rasoir), pour ensuite repartir comme un chef de là où il venait et sans difficultés particulières.
Pas d’inquiétude pour le paddle, ça se dégonfle très lentement et se répare très facilement aussi ! Une belle image dans la tête et un poisson pas longtemps hors de l’eau avec un release dans les règles !
Quel leurre favori ?
Sans aucune hésitation, le Crazy Sand Eel. C’est presque la copie parfaite du lançon au niveau esthétisme, mais aussi par son animation. Ce leurre a beaucoup de succès sur les bars mais pas que, vieilles, lieus et maquereaux l’apprécient tout autant !
Quel Stand Up Paddle ?
Il faut déjà privilégier un paddle plutôt large pour son propre équilibre mais aussi pour pouvoir y poser ses affaires (bakkan, canne, ancre, pagaie…). J’utilise la marque RRD (Roberto Ricci Designs), vous trouverez la marque via le site web www.sideshore.com. Je ferai dans mon prochain report’ une fiche détaillée de mon Stand Up Paddle pour vous montrer quels sont les outils et ustensiles que j’emmène lors de mes sessions.
Quelle météo ?
Ensoleillé, pluvieux, nuageux mais sans trop de vent, ni trop de clapot (petites vagues de vent). Il faut bien sûr surveiller les prévisions. Si le vent monte, attendez-vous à devoir faire un peu de sport pour rentrer à votre point de départ. Avec un peu d’entraînement le geste vient très rapidement, pas d’inquiétude.
Bonus ?
Complètement différent du Stand Up Paddle, j’étais à la traîne sur un voilier Ovni 365 (bateau aluminium). J’avais derrière moi une paravane et un Crazy Sand Eel 220. J’étais en pointe Bretagne au large et par environ 30 mètres de fond. Ma traîne, quant à elle, se tenait à 4-5 mètres sous la surface. J’étais à environ 6-8 nœuds de vitesse. Quelques milles se sont passés et un joli bar d’un peu plus de 80 cm est venu goûter à celui-ci. Avec mon pote, nous l’avons vu sortir de l’eau ! Après l’avoir débarrassé du fameux Crazy Sand Eel, il est reparti sain et sauf dans son milieu naturel. Merci la mer !