Avec ma douce, nous nous sommes acheté une maison au printemps dernier, c’est pourquoi nous n’avons pas été beaucoup pêchés au cours de 2017 et donc que la présence de nos articles a diminuée. Nouvelle maison, dit nouveaux endroits à découvrir (lacs, rivières et ruisseaux). Nous démarrons notre découverte d’hiver, ce qui n’est pas des plus évidents pour effectuer une bonne prospection surtout sur un endroit de grande taille avec des profondeurs vertigineuses (60 m peut être plus).
Je ne parle pas de l’endroit exact de notre pêche pour que vous puissiez garder l’idée de vous adapter à vos propres endroits.
Le défi
Plusieurs points ne jouent pas en notre faveur:
• Manque de connaissance sur l’endroit. En dehors des généralités, nous avons peu d’information sur les détails de la bathymétrie (structures…), la nature des fonds ou encore la nourriture disponible (j’ai tout de même fait des pêches scientifiques sur un lac connecté, j’ai donc une idée là-dessus).
• Vaste étendue avec d’importantes profondeurs – couvrir une grande superficie est extrêmement difficile surtout l’hiver sur la glace et peigner toute la colonne d’eau est juste humainement très dur, voire impossible. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin!
• Épaisseur de glace (environ 20 po/50 cm) – nous creusons nos trous avec une tarière manuelle de 5 pouces de diamètre, nous pouvons difficilement faire beaucoup de trous.
Essayer de mettre quelques chances de notre côté
• Choix du site: Une ballade en motoneige permet de chercher visuellement quelques indices intéressants (cela ne remplacera jamais une bonne prospection estivale avec un sonar). Ici mon oeil a été attiré par une pointe de roche entre deux baies, qui offre plusieurs types d’habitats.
• Multiplier les présentations, les leurres et les types d’appâts: nous avons utilisé des lancers légers pour la glace et des brimbales à drapeau. Pour les cannes à pêche, tout le monde avait un leurre différent (ex. Black Minnow 90 rose sans appât naturel, un Black Minnow 120 pour moi et Roxanne avec un appât naturel ajouté à une cuillère avec bruiteur) . Pour les brimbales à drapeau, deux types d’appâts, des ménés de 2 po (cyprins) sur une et des ciscos (vendu comme éperlan) de 5-6 po sur les deux autres.
Selon moi, le pêcheur qui pense qu’un poisson n’est pas capable de sélectionner sa proie ou de choisir, passe à côté de beaucoup de poissons. C’est un piège que de s’entêter à rester avec le même montage en permanence, les moments où aucune touche ne survient.
Les succès avec les leurres
Contre toute attente notre session de pêche a connu du succès, c’est mon petit frère qui a eu tout le succès de la pêche au leurre sans appât naturelle ni attractant. Il a utilisé un Black Minnow 90 de couleur rose sur une tête plombée Shore de 5 gr. Il s’est concentré à faire une animation très près du fond, les lottes ont adoré. À mes yeux, un des plus grands avantages de la pêche au leurre est notre capacité à ferrer à la touche, ce qui permet de piquer le poisson proche de la mâchoire, et bien sûr de le relâcher sans encombre. L’autre point particulièrement intéressant est notre capacité à changer d’animation, de couleur, de grammage ou encore de type de leurre très facilement. Par conséquent, nous augmentons nos chances de trouver ce qui intéresse le poisson au moment où l’on pêche.
Les succès sur appât naturel
À la belle saison (comprendre hors pêche sur la glace), je ne pêche jamais aux appâts naturels. L’hiver, même si c’est de plus en plus rare, je vais utiliser cette méthode soit sur des lignes mortes (brimbale à drapeau), soit par ajout d’un morceau sur un leurre que je dandine au bout de ma ligne. Personnellement, je trouve ça pénible de devoir sortir au froid pour entretenir les lignes mortes, vérifier qu’il y a toujours un méné (petit poisson-appât) ou encore que le trou n’est pas gelé.
Concernant le choix des appâts, c’est plutôt limité l’hiver, pour notre région et c’est dommage. On a accès à beaucoup de ménés, le nom courant donné aux poissons de la famille des cyprins au Québec. Le nom peut varier, certain pêcheur le nomme d’une autre manière. Il y a également l’éperlan (famille des Osméridés) qui est accessible (que l’on appelle aussi « méné »). Et de temps en temps, on retrouve du « cisco » de la famille des salmonidés (qui va s’appeler « gros méné » lui) qui cette année n’est plus dans la liste des poissons-appâts interdits, cool !
En gros la définition de ce qu’est un méné à mes yeux, c’est un poisson de petite taille (max. de 10 cm soit 4 pouces). Pour résumer, tout poisson de n’importe quelle espèce est un méné au début de sa vie pour les grosses espèces, et toute sa vie pour les petites espèces.
L’hiver en Abitibi, nous n’avons pas accès à des vers de terre, des asticots ou encore des vers de farine ou autre… Ce sont des choses que j’essaierai bien et qui je pense doivent être efficace vu le succès que l’on a eu sur des imitations de ces invertébrés.
Pour les brimbales le seul appât qui a fonctionné a été le cisco. Aucune touche n’est survenue avec les « ménés » (cyprin). À méditer!
Autocritique
Si j’avais un point de notre session de pêche auquel j’apporterai une amélioration, c’est la tarière à bras. Lorsque la glace est épaisse, c’est un outil qui est dur à manoeuvrer, même si ce n’est pas le plus gros diamètre (5 po).
Le problème, en plus de l’effort physique que cela exige, c’est justement que sur de gros poissons ils passent difficilement dans le trou et il faut plonger le bras pour être capable de les décrocher et les sortir. Et c’est frette!!!!
L’autre point que j’aime moins avec la pêche aux appâts c’est que le poisson peut engamer (avaler) profondément l’appât, ses chances d’être remis à l’eau sont donc moins bonnes. Nous avons dû garder une lotte à cause de cela. C’est très bon la lotte, le problème n’est pas là. J’essaie toujours de m’améliorer concernant la remise à l’eau. Je vais probablement repenser mes montages aussi pour trouver une meilleure façon de présenter l’appât et que le poisson se pique moins profondément.
Cyril