Dorés au Power Tail
Mon travail m’a encore conduit dans le Nord québécois. Une mauvaise condition météorologique nous empêche de sortir en bateau, la sécurité avant tout. Pour passer le temps, nous allons à la pêche sur le bord d’un rapide provenant du lac Sakami.
Le nord du Québec est une région que j’affectionne particulièrement, surtout pour ses étendues d’eau interminables et la quantité de poissons qui s’y cache. Certes, une diversité limitée, nous sommes quand même en condition nordique. Toutefois, plusieurs espèces d’intérêt sont présentes comme le doré jaune, le grand brochet, le touladi et la mouchetée.
Plusieurs possibilités de cueillette sont envisageables, notamment pour les canneberges, la chicouté, les bleuets, l’amélanche, la framboise ou encore les fraises des bois. Vous pourriez admirer une belle petite plante carnivore comme la drosera au détour d’une tourbière… mais cela ne nous regarde pas ! Restons à la pêche et aux poissons.
Le rapide que nous pêchons est à classer dans les « monstrueux ». En effet, il est particulièrement imposant et non accessible en bateau, donc la pêche doit y être préservée. Le seul accès évident se fait par la section de rive où nous sommes. D’ordinaire je recherche le doré au leurre souple. Toutefois, pour un premier lancer, je m’essaie avec une cuillère ondulante de faible grammage. La profondeur ne semblant pas être importante à l’endroit où je suis, c’est donc un choix judicieux. Par contre, aucune touche ne survient, mais je ne m’accroche pas. Je fais donc une tentative au Power Tail en taille 44 mm (12 gr.) et de couleur Silver Glitter. C’est parfait pour imiter un jeune cisco, une proie très prisée de nos prédateurs habituels.
Le premier poisson que je capture est un corégone (Coregonus clupeaformis) qui accuse une longueur de 465 mm. Le combat est plutôt intéressant puisqu’à ma grande surprise c’est un poisson relativement puissant. C’est mon premier à vie et la 67e espèce que je capture à la ligne. Cependant, cette espèce est particulièrement fragile. Malheureusement, ce poisson ne repartira pas vivant.
Je me replace plus dans l’alignement du rapide et pêche la ligne de démarcation entre la veine d’eau principale et le contre-courant qui longe la rive. Par contre, je change mon leurre pour la version plus lourde (18 gr.). En effet, le débit est vraiment intense et je dois aller chercher le fond. Le poids et le format compact du Power Tail me permettent d’aller travailler dans ces rapides et de déjouer un premier doré. Ce poisson est de petite taille.
Je fais une tentative sur le Power Tail 64 mm dans sa version 12 gr et de couleur Natural Minnow. Passer sur une plus grosse bouchée me fait espérer la sélection de plus gros dorés et surtout d’éviter la capture d’un autre corégone. Je balaye le secteur sans la moindre touche. Est-ce la couleur ou la taille du leurre le problème ? Des questions sans réponses.
Je repasse sur la version 44 mm en 12 gr. pour faire une tentative dans un bras du rapide dont le courant ralentit en longeant un cap de roche. J’enchaîne plusieurs dorés quasiment coup sur coup. Mon collègue me fait remarquer la présence d’alevins. Cela pourrait expliquer le succès du Power Tail 44 mm qui n’était pas beaucoup plus gros que ces petits poissons. Il n’est pas impossible que ces dorés considèrent les alevins comme une source d’alimentation facile à ce temps-ci de l’année.
Ma session pêche se termine ainsi. Des dorés de petite taille en nombre important et le plaisir de contempler un lieu unique. Ce n’est que partie remise, les dorés goûteront à nouveau aux Power Tail.