Début Juillet. Nous y voilà enfin, encore et toujours ai-je envie de dire. Il est difficile de faire comprendre cette addiction aux pays nordiques, et plus particulièrement celle à la Laponie suédoise sans y avoir gouté. C’est un rêve, une période attendue impatiemment tout au long de l’année qui devient réalité le temps d’une courte saison estivale. Beaucoup s’imaginent que pêcher en Laponie est un rêve inaccessible, aujourd’hui, mon expérience et ma connaissance du terrain me permettent de vous faire découvrir cette semaine halieutique à portée de bourse pour beaucoup. Pour les curieux, je vous invite à découvrir la page Facebook North&Pike Adventure et demander à obtenir la brochure descriptive de ce camp situé dans le Grand Nord.
Ici, l’espace ne manque pas et les possibilités de pêche sont quasi infinies ! L’eau est présente partout, là où se termine un lac en commence un nouveau. Et que dire de ces rivières, aux eaux translucides dévalant des montagnes, une nature totalement sauvage dans un cadre idyllique où rennes et élans viennent jouer les troubles-faits ; brochets ou salmonidés, les possibilités d’assouvir sa passion pendant les longues heures de la journée ne manquent pas (et oui, en été la nuit n’existe pas !)
La saison 2018 a été exceptionnelle, autant par ses températures (30 degrés sur quasi tout le mois de juillet, du jamais vu), que par le nombre de brochets dépassant le mètre ( pour mes groupes en moyenne 2 par binôme par jour),
La pêche est lancée ; En été, dans ces immenses étendues d’eau de plusieurs milliers d’hectares, la pêche se fait principalement en bordure. Nul besoin d’être un grand pêcheur pour comprendre la tenue des poissons : herbiers, roseaux, nénuphars et blocs rocheux formant les centaines d’îlots sur les lacs en font des caches propices pour maitre Esox !
Vous l’avez donc bien compris, la traque se fait principalement dans les endroits encombrés. Il existe bien sûr des leurres de surface capable de pénétrer dans ces zones végétales, et je ne vous cache pas que j’affectionne particulièrement la pêche à l’aide d’une « Frog », quel plaisir de voir un brochet coucher les roseaux au loin pour filer à toute allure vers votre leurre pour, au final, venir exploser la surface dans un brouhaha de tous les diables ! Mais le nombre de poissons loupés reste élevé, et je pense qu’un leurre évoluant en sub-surface, (juste sous la pellicule d’eau), aura un meilleur résultat. Mon fétiche : le Black Minnow 120 avec sa tête Shallow, un passe-partout avec la rentabilité digne du meilleur trader américain !
Et pour le coloris allez-vous me demander ? J’ai envie de vous répondre qu’ici, en Laponie dans les herbiers, on s’en fiche ! Nous avons à faire à des poissons non éduqués, recherchant simplement un bon signal vibratoire et une capacité à évoluer en tout terrain tout en étant doté d’un système texan efficace.
En ce qui concerne la technique, il ne faut surtout pas hésiter à lancer au cœur des herbiers les plus denses et ramener le leurre linéairement et rapidement, quitte à le faire grimper et tomber au-dessus des roseaux qu’il croisera ! Le ferrage doit être particulièrement appuyé, la morphologie des brochets sous ces latitudes étant différentes des nôtres, avec une mâchoire beaucoup plus dure et développée. Et le combat qui s’en suivra sera lui aussi dopé, leur puissance est phénoménale dans leur catégorie.