Pêche brochet au Blaster Shad 200 | Fiiish - Fabricant de leurres innovants

La région dans laquelle je réside regorge de biotopes à gros brochets. Les lacs alpins et leurs eaux cristallines sont des spots de choix pour la recherche des spécimens records, et leur traque constitue une technique de pêche à part entière.

Depuis l’arrivée du Blaster Shad 200mm dans la gamme FIIISH, il est devenu une indiscutable valeur sûre que j’utilise systématiquement dans mes sessions.

Je vais ici vous faire part de ma façon de l’utiliser et essayer de vous donner les clés pour attraper un poisson dont vous vous souviendrez.

Je pratique la pêche en lacs alpins, mais aussi dans les gravières alpines, du bord, en float tube, ou en bateau. De manière générale, ma façon de pêcher est la même, mais les informations dont j’ai besoin pour avoir une chance de réussite ne sont pas les mêmes.

Le matériel

En ce qui concerne le matériel, il est essentiel que ce dernier soit irréprochable. Chaque élément est choisi pour sa robustesse et ses spécificités techniques, qui sont cruciales pour ce type de pêche.

Personnellement, j’utilise une canne casting d’une puissance de 40-120g de type canne à Swimbait, d’une longueur de 2,40m avec une action fast et une énorme réserve de puissance. Sur cette canne, je monte un moulinet de taille 200, robuste et fluide, avec un ratio très lent (43cm par tour de manivelle) pour me contraindre à pêcher assez lentement.

En ce qui concerne la tresse, la Perfect Link en X-Strong fait parfaitement l’affaire et permet d’assurer une certaine portance sur le leurre ainsi qu’une capacité à tracter avec autorité un poisson qui tenterait de prendre le dessus.

Au niveau du bas de ligne, je raccorde, via neuf nœuds FG, un bas de ligne de 100/100 d’une longueur d’environ 70cm, et enfin, j’utilise une agrafe Perfect Link X-Strong.

J’utilise globalement tous les coloris de Blaster Shad, avec une préférence pour les coloris Piky Kaki et Fire Tiger qui sont, pour moi, les deux indispensables. Je les monte avec 4 plombs en tungstène pour obtenir un lestage de 28 grammes, idéal pour pêcher à la profondeur souhaitée.

La technique

Parlons maintenant de l’animation, et cela va être rapide, simple et efficace. On lance, on compte le nombre de secondes nécessaires pour que le leurre descende à la profondeur voulue, et on ramène en linéaire, sans pause ni gros changements de rythme. Il m’arrive parfois de faire des petits changements de rythme sur 2-3 tours de manivelle, histoire de provoquer un brochet suiveur. Il y a des jours où c’est la solution pour concrétiser les suivis, et d’autres où cela fait fuir les poissons, mais il faut essayer dans tous les cas.

En général, le Blaster Shad 200mm plombé avec des cales tungstène coule à environ 1m/s, il est donc simple de calculer la profondeur de nage du leurre et de passer juste au-dessus des poissons. En général, j’ai essayé de passer entre 1 et 3m au-dessus des poissons. En réalité, un gros brochet peut parcourir une grande distance en donnant juste un coup de queue, donc je n’ai pas peur de passer largement au-dessus des poissons. Cependant, sur les poissons éduqués, il est souvent nécessaire de passer juste devant le nez des poissons pour déclencher des attaques de qualité.

Au niveau des coloris, je reste dans le traditionnel et le logique. Lorsque le temps est clair et lumineux, j’utilise des coloris naturels, notamment le Piky Khaki. Par temps sombre et nuageux, le Fire Tiger fait parfaitement le job.

Parfois, le temps est beau et ensoleillé, mais l’eau est légèrement verte à certaines périodes de l’année. Dans ce cas, le Fire Tiger ou le White Coco peuvent faire des ravages.

Conditions idéales

La météo est un facteur important dans ces biotopes où l’eau est très claire. Le caractère transparent de ces eaux accentue l’importance de plusieurs paramètres tels que la luminosité, le vent, la température, et d’autres encore.

Pour moi, il faut privilégier les météos capricieuses pour avoir le plus de chances de faire réagir du poisson ; les temps venteux et sombres sont des conditions idéales pour traquer les gros brochets en alpin. J’aime aussi tout particulièrement les jours ensoleillés mais avec un gros plafond nuageux et du vent ; en général, c’est à ce moment-là que l’on peut passer avec le plus de discrétion sur les poissons en profitant des nuages qui cassent le bleu du ciel et du vent qui perturbe la pénétration de la lumière dans l’eau. Les brochets ont alors moins la possibilité d’analyser avec précision le leurre et l’attaquent plus souvent.

Spots

Au niveau des spots à choisir, on veillera à pêcher des zones où l’on est sûr qu’il y a du poisson. Il est alors intéressant de chercher des informations auprès des guides ou des détaillants du secteur pour connaître les couches d’eau où les poissons se trouvent, et ainsi ne pas perdre de temps à pêcher des endroits inappropriés.

En début et fin de saison, on trouve généralement les poissons sur les zones peu profondes des plateaux, entre 4 et 8-9 mètres de profondeur, alors que le reste de la saison, il vaut mieux les chercher sur les tombants ou un peu décalé vers le large.

Astuce

Cette pêche est une pêche d’abnégation et de persévérance qui est parfois déroutante et énervant, mais il ne faut rien lâcher, ça vaut le coup, croyez moi!

LA SÉCURITÉ

Je reste toutefois prudent avec la météo, car sur ces grandes étendues d’eau, des vagues impressionnantes peuvent se former et rendre la navigation dangereuse, encore plus si on sort en float-tube. Il faut alors savoir rester raisonnable. À l’inverse, lors des journées ensoleillées, je prépare au moins 3 litres d’eau pour la journée et j’embarque une crème solaire ainsi qu’une casquette ou un chapeau pour me protéger du soleil