Pratiquant généralement la pêche du bar en bateau et en kayak, je vous présente aujourd’hui ma manière d’aborder la pêche du bar en bord de mer. Je pratique essentiellement cette pêche lorsque je ne dispose que de peu de temps en raison de contrainte professionnelle ou familiale. J’espère que vous trouverez, au travers de ces quelques astuces, les clefs pour vous permettre de tirer votre épingle du jeu.
Le matériel
- Pour pratiquer la pêche du bord, j’utilise une canne de 2,40m. C’est pour moi la longueur idéale qui permet d’allier distance au lancer et maniabilité. Cette canne est équipée d’un moulinet en taille 4000 présentant une bonne capacité de récupération (plus de 90cm au tour de manivelle). Il est garni d’un ensemble tresse fluorocarbon Perfect Link Medium. Pêchant des zones encombrées, il est essentiel pour moi de garantir la solidité de mon montage. Coté équipement personnel, j’opte pour une paire de waders respirante, une veste adaptée aux conditions climatiques, une casquette et une bonne paire de lunette polarisante.Pour transporter mes leurres et autre petit matériel, j’utilise un simple sac à dos. Inutile de se surcharger en leurre, je n’emporte qu’une boite avec moi contenant une quarantaine de leurres.
La technique
- Du bord, je pratique la pêche en linéaire. Seule cette technique est rendue possible à cause des très nombreux rochers immergés. Je varie la vitesse de récupération en fonction de la profondeur et du poids du leurre que j’utilise.
Pour prospecter un poste, je procède de la manière suivante: Je commence par utiliser un leurre relativement léger pour prospecter la zone la plus proche de moi. Je pratique ce que l’on appelle couramment en eau douce la pêche en éventail. Cette pêche consiste à lancer successivement son leurre dans des directions différentes en partant de la gauche vers la droite. Une fois la zone peignée, je fais de même avec un leurre différent.
Si le résultat n’est pas au rendez-vous, j’augmente alors le poids de mes leurres pour lancer plus loin. Evidement, ma pêche devient alors plus dynamique car mon leurre est plus lourd.
Ces quelques mètres gagnés font souvent la différence pour trouver des poissons calés derrière un tombant rocheux.
Je ne change de spot que 2 ou 3 fois par sortie et tourne sur ces derniers. En effet, un spot improductif à marée descendante peut se révéler très pêchant à l’étale basse ou au début du montant. C’est à force de pratique et persévérance que vous acquerrez une bonne connaissance de vos spots de pêche.
Conditions idéales
- La journée parfaite n’existe pas ! Cependant les journées légèrement couvertes sont souvent meilleures, le cagnard ayant pour effet de rendre les poissons léthargiques, préférez les coups du soir ou du matin lorsque les journées sont chaudes et très ensoleillés.
Zones propices
- Je pratique la pêche du bord sur l’estran rocheux de la côte d’albâtre. Je suis amené à parcourir plusieurs centaines de mètres passant d’un rocher à l’autre. Ces derniers sont souvent rendus glissants par les algues. Pour mes spots je sélectionne les pointes rocheuses me permettant de pêcher des zones dont la profondeur varie entre 1 et 3 mètres. Je pratique exclusivement la pêche du bord à marée basse souvent à l’aube ou au crépuscule. J’arrive généralement sur zone une heure avant la marée basse et suis chassé par la marée montante deux heures plus tard.
Astuce
Munissez vous d'une paire de cuissarde ou de waders, cela vous permettra de restez au sec et de pêcher certains spots plus longtemps sans craindre de rentrer les pieds trempés ! L'été baskets et short seront tout à fait adaptés !
LA SÉCURITÉ
Une personne est toujours au courant de l’endroit où je me trouve et sais à quelle heure au plus je rentre de la pêche. J’ai toujours un moyen de communication sur moi (téléphone). J’emporte également avec moi de l’eau pour éviter la déshydratation. Et oui, la pêche du bord reste une activité physique. J’ai également avec moi une lampe frontale pour les coups du matin à l’aube ou les coups du soir.