LE MATÉRIEL
Linéaire : Canne Spinning 2m30 en 15/50g (Blank Phenix PHX-c764mh), moulinet Daiwa en taille 2500.
Verticale : Canne Casting en 1m90 10/30g (Abu Garcia rocksweeper remontée en microguide) ou spinning en 1m80 15/50g (Abu Garcia Suisho, recoupée et remontée), moulinet Daiwa taille 2500.
Tresse, bas de ligne et agrafes de la gamme Perfect Link de Fiiish en taille Medium sur les ensembles 15/50 et Perfect Link en taille Light pour la verticale en 10/30g.
Périodes de prédilection
De l’automne à l’hiver
L’automne/hiver correspond à la « haute saison » pour la traque du sandre, avec la chute des températures le poisson fourrage a tendance à se regrouper et les crues, assez fréquentes à cette période, limitent les zones de tenue des poissons.
Du printemps à l’été
La fin du printemps n’est pas à négliger. Les sandres sortant de fraies, ils ont un besoin alimentaire important. Le poisson fourrage étant conséquent sur les bordures, il est courant à cette période de faire de très jolies pêches.
LES ANIMATIONS
Lancer/ramener : C’est l’animation « classique » sur les pêches du bord, elle consiste comme son nom l’indique à lancer son leurre, prendre contact avec le fond et le ramener en lui donnant un semblant de vie.
J’utilise 2 techniques pour la récupération :
– « Linéaire » : on récupère avec le moulinet de façon plus ou moins rapide, avec la canne en position relativement basse en reprenant contact avec le fond plus ou moins régulièrement. Il ne faut surtout pas hésiter à varier la vitesse pour trouver celle du « jour ».
–« Traction » : un peu plus technique mais très efficace. Après avoir pris le contact avec le fond, le scion proche de l’eau, tout en moulinant légèrement pour récupérer le fil, on effectue une légère traction avec la canne pour décoller le leurre du fond (attention à ne pas monter trop haut avec la canne pour se garder une marge afin de pouvoir ferrer efficacement). Ensuite on accompagne le leurre avec la canne sur la phase de descente, c’est souvent à ce moment que se produit la touche, d’où l’importance de toujours garder une légère tension dans la ligne pour ne pas passer à côté.
Une fois ces 2 techniques maîtrisées on peut très bien les mixer et varier les vitesses et les amplitudes. Le jeu est de visualiser mentalement la nage de notre leurre pour imiter la nage d’un poisson en fuite ou blessé.
La verticale : C’est une technique à part entière, elle s’effectue principalement en embarcation (bateau, float-tube, kayak…), c’est la technique reine lorsque les poissons sont apathiques. Ici le jeu consiste à descendre son leurre à la verticale du bateau, de positionner le scion de la canne proche de l’eau et de se laisser dériver en « léchant » le fond.
L’échosondeur est un précieux allié sur cette pêche, il permet d’anticiper les variations de fond. L’animation est en général minimaliste, c’est principalement la différence de vitesse entre votre embarcation et celle de la couche d’eau ou évolue votre leurre qui le met en action. Vous pouvez de temps en temps descendre brusquement votre scion de quelques centimètres et/ou remonter le leurre doucement pour casser un peu la monotonie.
Dans cette pêche c’est avant tout la présentation du leurre qui est important, on doit l’apporter au poisson sur un plateau, le contrôle de la dérive est primordial.
Ce contrôle est dépendant d’un ensemble de paramètres souvent infimes, comme les différences de courants entre les couches et les veines d’eaux, la vitesse de dérive de l’embarcation influencée ou non par le vent…. C’est la combinaison de tous ces paramètres, couplés bien sûr au grammage du leurre, qui détermineront la concrétisation de la touche si on passe dans la « strike zone ».
Pour les novices c’est assez déroutant comme pêche, cela peut même paraitre ennuyeux, mais je peux vous assurer que c’est une des techniques qui procure le plus de sensations, les touches sont juste magiques !
LIEUX PROPICES
- Tout ce qui casse la monotonie, les zones de transition de courant (pêcher le calme du courant et le courant du calme 😉 ).
- En hiver, en eau basse et claire, ne pas hésiter à chercher les poissons plus profonds et pêcher plus lentement.
- En fin de printemps, les bordures près des herbiers peuvent être très productives.
- En période de crue, la moindre petite zone de calme peut abriter du poisson et souvent dans très peu d’eau.
ASTUCES
- Pour moi, il n’y a qu’une certitude au sandre, c’est qu’il n’y en a pas ! Donc, ne pas hésiter à changer de couleur de leurre (les coloris UV peuvent se révéler redoutables…), de mettre des leurres de grande taille (Black Minnow 160 voire 200), d’essayer de pêcher différemment. Une erreur souvent commise est de s’enfermer dans la même pêche.
- En verticale, il vaut mieux pêcher trop plombé que pas assez.
- Lorsqu’un beau poisson est pris, il faut absolument relancer sur la zone, ils sont rarement seuls… Qui ne rêve pas de doublés voire de triplés seul ou avec les copains !