L’automne s’installe, les journées raccourcissent, et les premières soirées fraîches se font sentir. Sans aucun doute, c’est la période par excellence pour la pêche du bar, surtout depuis le bord. C’est le moment où les poissons entament leur réserve et se mettent à table sur une amplitude plus large, se traduisant rapidement par une qualité de pêche accrue.
Le matériel
- Des chaussures de randonnée/waders.
- Une lampe torche et frontale si votre sortie s’éternise jusqu’à la nuit.
- Une canne « polyvalente » de 7/35 gr, +/- 2.40m.
- Un moulinet de taille 4000.
- Votre boîte de leurres.
- Crazy Paddle Tail 120mm/150mm/180mm
- Tête plombée Shore/Offshore
- Un moyen de communication (téléphone portable). Il m’arrive parfois même de m’équiper d’une VHF !
- Un gilet de sauvetage en option en fonction de la dangerosité de vos spots.
- Un vêtement chaud et étanche.
La technique
Une fois sur place, prenez quelques minutes pour observer la mer avant de vous approcher au plus près. Cela vous permettra d’aborder votre partie de pêche de manière plus sereine en adaptant votre choix de poste aux conditions.
La technique du power-fishing est très efficace, visant à explorer rapidement une zone pour détecter l’activité des bars. Lancez une dizaine de fois pour quadriller la zone. En l’absence de touche, déplacez-vous. C’est en se déplaçant que l’on détecte l’activité. Pour cela, j’utilise généralement le Crazy Paddle Tail, en privilégiant des leurres de taille importante, autour de 150mm, car à cette période, les bars s’intéressent à des proies plus imposantes. La taille 180mm peut aussi être utilisée, mais dans des zones avec un fond supérieur à 3-4 m pour éviter d’accrocher le fond.
Concernant l’animation, une simple récupération linéaire suffit pour débusquer des poissons en chasse, faisant ainsi la différence et permettant une détection rapide des touches. La pêche en traction peut également tromper ces poissons.
Conditions idéales
Le début de l’automne annonce l’arrivée des premières dépressions, entraînant des conditions plus délicates. Il est essentiel de consulter des sites de prévisions météorologiques marines.
En ce qui concerne le vent, j’utilise Windguru, que je croise avec marine.météoconsult pour une tendance plus précise. Il est crucial d’éviter d’être exposé aux vents de face dépassant 25 nœuds (opter pour une zone à l’abri du vent). Les fortes vagues potentielles peuvent compromettre votre sécurité. En deçà de cette vitesse, ces zones sont idéales car la nourriture est charriée dans l’eau, désorientant les alevins, rendant la zone encore plus attractive. Cependant, il faut pouvoir lancer suffisamment loin et éviter les rafales de travers, ce qui pourrait affecter la qualité de la pêche.
Concernant le temps, un ciel gris et menaçant semble plus productif, réduisant la luminosité dans l’eau et accentuant l’activité des poissons. Du côté de la température, une baisse brutale n’aurait pas forcément une incidence négative. La stabilité atmosphérique reste un allié majeur.
En ce qui concerne la pression atmosphérique, la stabilité garantit une meilleure session. Cependant, une baisse significative, souvent signe de tempête ou de coup de vent, peut annoncer une forte activité des poissons.
Pour ce qui est de la lune, les lunes noires ou les jours précédant la pleine lune ont souvent résulté en de belles sessions. Cependant, cela reste un facteur à traiter avec prudence, car ce n’est pas nécessairement une garantie de succès.
En combinant tous ces facteurs, pêcher uniquement lors de moments favorables peut être rare. Pour valider une sortie, le facteur déterminant reste quasi exclusivement le vent. Si sa force est modérée, je sors ; sinon, je recherche des secteurs à l’abri du vent.
Zones de pêche
C’est une question qui préoccupe de nombreux pêcheurs, mais il est difficile de donner une réponse universelle pour l’ensemble des pêcheurs métropolitains. Je vais me pencher sur le cas que je connais le mieux, la côte bretonne.
Sur ces zones, je privilégie les zones limitrophes entre le sable, les rochers, et les laminaires. Une alternance de ces fonds procure une concentration accrue de nourriture, favorisant ainsi la présence des bars. Pour cela, je consulte une orthophoto disponible sur des plateformes telles que geoportail.gouv.fr. Les zones d’accélération de courant, de rétrécissement, etc., sont également des endroits propices. Les secteurs où les vagues provoquent de la mousse accentuent également vos chances de capturer des bars.
Astuce
•L’activité des poissons sur l'automne est importante et la moyenne de taille supérieure à d’autres saisons
TIPS
• L’activité des poissons est importante, et la moyenne de taille est supérieure à d’autres saisons.
• Les coloris ont moins d’importance, les poissons sont moins regardants. Optez pour la prospection d’un maximum de zones afin de trouver « LE SPOT » où l’activité sera importante.
• Une après-midi sous le cagnard permettant de réchauffer l’eau de quelques dixièmes de degré peut être un très bon moment.